Article relevé sur e-santé.be
On a retrouvé ses pépins dans nombre de sites préhistoriques. La poire est le fruit du poirier, arbre originaire d'Asie Mineure et de la famille des rosacés. Il y poussait alors à l'état sauvage. Grâce aux oiseaux migrateurs qui semaient leurs déchets un peu partout, le poirier s'est implanté en Europe. Sa culture aurait démarré en Chine, plus de 4000 ans avant Jésus Christ. Les Grecs étaient friands de ce fruit si l'on en croit Homère qui l'a nommé "cadeau des Dieux". Quant aux Romains, ils la consommaient de toutes facons: crue ou cuite ou séchée au soleil. Ils en tiraient aussi une boisson fermentée. Ils cultivaient fort bien le poirier, ayant appris à le tailler et à le greffer. C'est ainsi qu'ils créèrent de nombreuses variétés: il y en avait soixante différentes à la fin de l'empire romain, en 476 après JC. Dont ils firent bénéficier les pays de leurs conquêtes. Mais, si l'on en juge par les noms qu'elles portaient, les poires ne devaient pas être terribles: au Moyen Age, il y avait la "Caillou rosat", la "Poire d'angoisse". Au 16ème siècle, seize variétés existaient, répertoriées par Charles Estienne en 1530. Plus tard, Louis XIV, friand de ce fruit en fit cultiver dans son célèbre potager sous la direction de Jean de la Quintinie. Mais il faut attendre le 18e siècle pour qu'elle s'améliore vraiment grâce aux travaux d'un moine belge, Nicolas Hardenpont.Lors de leur sacre à Reims, Louis XV, Louis XVI et Charles X recurent une coupe de champagne et une poire. Jusqu'au 16e siècle, on la servait dans les grands repas pour se rafraîchir la bouche, avant le fromage. D'où l'expression "entre la poire et le fromage".